25/05/2017 Gouffre du Yeti
Participants : Stéphanie, Stéphane, Jean-Baptiste, Coralie (SCSH), Matthieu (SCSH)
TPST : 5h
Après avoir planté la tente près du cayolar à 2h du matin, nous ne sommes pas très motivés pour une grosse sortie dès le premier jour de ce séjour. Coralie et Matthieu sont du même avis que nous, et Matthieu nous propose de nous emmener au Gouffre du Yeti. Après quelques minutes de voiture depuis le Cayolar, nous entamons la courte marche d’approche à flanc de montagne (suivre le tuyau au sol), avec une superbe vue sur les Pyrénées ensoleillées. Matthieu équipe le puits d’entrée qui arrive dans une grande salle d’entrée, éclairée par le soleil. La salle est très belle, une sorte d’Aven Noir en miniature.
Nous en profitons pour manger (au frais!), puis Jean-Baptiste commence l’équipement. Nous nous retrouvons rapidement dans de beaux volumes. Les petits puits se succèdent, le cheminement suit le pendage de la couche de calcaire au-dessus de notre tête. Malheureusement nous nous arrêtons sur manque de matériel : il nous manque quelques plaquettes pour descendre dans la grande salle qui était notre objectif. Nous profitons quand même de la vue sur la salle depuis le promontoire où nous nous trouvons, puis demi-tour pour la remontée. La sortie est l’occasion de tester un passage alternatif qui arrive en bas de l’éboulis de la salle d’entrée. Retour sous la chaleur, après cette petite mise en jambes de 5h passées sous terre.
25/05/2017 – « Trou de la chance »
Participants : Stéphanie, Stéphane, Pascal (SCSH), Pierre (SCSH)
Rentrés de bonne heure au Cayolar, nous retrouvons le groupe qui faisait de la prospection en surface. Quelques trous ont été découverts ou redécouverts, avec deux descentes dans des puits de 7 et 9m, et un puits de 35m qui n’a pas été descendu à cause d’un obscur problème de communication… Pierre et Pascal restent un peu sur leur faim, et décident de retourner voir un trou repéré cet hiver sur le chemin du GA56, histoire de voir si on peut y sentir un courant d’air. Nous les accompagnons, pour découvrir un peu mieux cette forêt des Arbailles. Le trou en question n’est pas facile à repérer, dans une pente pleine de rochers dans la forêt (ce qui correspond à peu près à la description des trois quarts du massif). Le trou est un puits d’environ 2m de diamètre et 1m de profondeur. Ce qui est marquant c’est la différence de température entre l’extérieur et le fond : un vrai frigo ! En effet il semble alimenté en air froid venant d’un petit méandre au fond, encore loin d’être pénétrable. Pendant ce temps Stéphanie se balade aux abords du puits et repère un petit trou de la taille d’un terrier de lapin, mais duquel souffle un courant d’air bien perceptible. En dégageant quelques rochers autour de l’entrée, on peut deviner un puits d’environ 5m. Malheureusement un rocher en pointe en plein dans le passage empêche toute descente pour le moment. Pierre est motivé pour revenir avec des « gros moyens » pour agrandir cette entrée (à croire qu’il aime ça!) et descendre voir à quoi cela ressemble plus bas. Le courant d’air soufflant indique la présence d’une autre entrée en altitude, mais il peut aussi s’agir d’un point intermédiaire d’un réseau descendant plus bas. De cette courte sortie prospection nous retiendrons quand même la première découverte de Stéphanie, appelé pour l’occasion le « trou de la chance » (de la débutante) !
26/05/2017 : Gouffre de la Taupe
Participants : Jean-Louis (SCSH), Stéphanie, Jean-Baptiste, Stéphane
TPST : 8h
Après une première journée tranquille, nous sommes désormais d’attaque pour quelque chose d’un peu plus gros pour ce deuxième jour. Pour les 3 Rennais et novices des Arbailles, une visite à la Taupe, le plus profond trou du secteur, s’impose. Jean-Louis se propose de nous emmener, avec deux objectifs : remplacer les cordes en place dans les puits du Limousin et de la Vie de Chateau, et rechercher des suites possibles au niveau de la galerie des Oubliettes. En bonus Jean-Louis doit chercher à s’attaquer à l’étroiture « Jacob Delafon » qu’il serait d’après certaines rumeurs possible de passer… Jean-Louis nous guide donc jusqu’à l’entrée du trou, après 40 min de marche d’approche et une bonne montée en plein soleil. D’ailleurs sans guide difficile de trouver l’entrée de cette cavité qui est loin d’être spectaculaire… Pendant que Jean-Louis part refaire un peu d’équipement au gouffre des Gégènes, nous entrons dans la cavité. Je commence par équiper le premier puits, plutôt que d’utiliser la corde en place qui est (vraiment) moisie. Le cheminement est assez simple, et en suivant les cordes installées nous arrivons rapidement en haut du puits du Limousin (P136), que nous ne descendons qu’à mi-hauteur pour rejoindre une vire vers le second puits. Au départ l’état des maillons rapides laissent penser que le rééquipement va être compliqué : ils sont oxydés et sur la tête de puits je n’arrive pas en ouvrir un sur les deux (bon à savoir : il faut une clé de 12 pour les maillons rapides). Pour le départ je tricote, on verra ensuite ! Heureusement les suivants sont moins récalcitrants, et sur les derniers points ce sont des maillons inox qui eux sont restés en bon état. La dernière grande longueur est un rappel guidé qui permet d’atteindre la fameuse vire aérienne (dont on nous a beaucoup parlé) entre les deux grands puits. Jean-Louis me rejoint à cet endroit, et poursuit le rééquipement dans le superbe puits de la Vie de Chateau (P72) de section parfaitement ovale.
Après une pause repas, nous attaquons la galerie des oubliettes, et plutôt que de descendre dans le puits de l’anniversaire, nous l’enjambons pour continuer dans une galerie proche du plafond qui continue tout droit. Stéphanie avance d’une quinzaine de mètres avant d’arriver à une étroiture impénétrable, mais un courant d’air est sensible dans la galerie : encore un futur chantier de désobstruction ? Comme il est encore tôt après cette première finalement assez courte, nous descendons le puits de l’anniversaire pour aller voir le méandre « Popoc » qui lui aussi fait partie des incontournables de la Taupe (d’ailleurs beaucoup aimeraient bien le contourner!). Effectivement ça frotte beaucoup, au début c’est assez marrant, mais après quelques ressauts, et passages très étroits, nous faisons demi-tour, et on est quand même assez contents d’en ressortir. Et encore on y est allé sans kits… A la remontée nous cherchons la fameuse étroiture « Jacob Delafon », mais aucun endroit ne correspond à la description qu’en avait Jean-Louis… Pour rester crédibles, nous nous mettons d’accord pour annoncer en rentrant que ça ne passait pas ! Au retour, Stéphanie décide de jeter son descendeur aux oubliettes, ou plutôt de le faire tomber au fond d’une fissure de 2m de profondeur et 20 cm de large. Heureusement ils sera sauvé après une difficile session de pêche à la ligne (merci au crochet goutte d’eau de Jean-Louis !). A la remontée je fais quelques essais de photos dans le puits de la Vie de Chateau, mais c’est surtout l’occasion de tester les limites de la portée de mon système de flash. Nous remontons les cordes remplacées et ressortons de la cavité vers 18h30. Très belle cavité, cela donne envie d’y retourner, y compris pour aller voir plus bas à quoi ça ressemble, et poursuivre les explorations !
27/05/2017 : GA 56
Participants : Jean-Louis (SCSH), Stéphanie, Stéphane
TPST: 5h