Participants : Jean-Baptiste, Stéphanie, Stéphane et Martin
Compte-rendu par Martin
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Vendredi 2 juin.
Après être passés au local pour récupérer un peu de matériel, Jean-Baptiste et Martin quittent Rennes en début d’après midi direction Avrillé (près d’Angers), pour retrouver Stéphanie et Stéphane. Sur un petit parking, on transfère les kits d’un coffre à l’autre, et hop ! direction le lac de Nantua. On arrive devant la grille du camping juste après qu’elle ait été fermée – la voiture restera dehors pour ce soir. Pas de problème pour trouver notre emplacement, le n° 27 : juste en face du bloc sanitaire. On croise les Brestois, qui nous racontent leurs aventures souterraines des jours précédents : de quoi titiller un peu notre curiosité. Une bonne nuit de sommeil et ça y est, le congrès peut vraiment commencer…
Samedi 3 juin.
Quartier libre pour la matinée, après avoir validé les inscriptions et obtenu notre bracelet vert (sésame du Congrès, avec la fameuse Ecocup), on se précipite vers le salon. Longue flânerie entre les étals des exposants, qui présentent soit du matériel, soit des livres. Chacun fait ses petites emplettes du jour. Aux alentours de midi, Stéphanie et Stéphane sont inscrits pour une petite descente en tyrolienne au-dessus du lac de Nantua : sensations fortes garanties ! Pendant ce temps, Jean-Baptiste et Martin font le tour des boulangeries, malheureusement dévalisées, et finissent par dénicher quelques sandwichs qui nous caleront pour le reste de la journée.
Après déjeuner, on file tous les quatre direction Vaux-Saint-Sulpice pour notre première cavité dans la région. On se gare à proximité immédiate de l’entrée. Un premier goulet, deux étroitures, et la grotte s’élargit. Les parois sont bien concrétionnées. Encore une vire, une série de puits, et on se retrouve au sommet d’un cône d’éboulis dans une salle au volume gigantesque (on voit à peine le plafond). La suite n’est pas trop compliquée à trouver, malgré ce que nous a laissé craindre une équipe que nous venons de croiser. On passe par le lac de boue – pas si profond, mais quand même à s’en remplir les bottes, et on débouche dans la galerie des lacs. Floc, floc, floc. Ensuite ce sera la salle des géodes, la galerie des insectes. On rampe, on crapahute, on escalade un peu, on descend quelques puits. Tout ça fait une balade très diversifiée, dans une cavité très riche (spéciale dédicace pour cette petite crèche d’argile, installée au milieu d’une « concrétion molle » qui fond presque sous les doigts). On parvient à une zone de désobstruction qui continue sur un boyau de plus en plus étroit. Jean-Baptiste s’y aventure, mais les parois se resserrent inexorablement, on décide de faire demi tour. L’heure tourne et il ne faudrait pas rater… l’apéro ! Retour au camping, douche express et on converge vers l’accueil – sous une pluie soutenue – où une foule serrée de spéléologues de tout poils fêtent l’inauguration du Congrès autour d’un kir. Et puis direction les grands barnums blancs, le long du camping, battus par la pluie qui redouble et bondés de congressistes ingurgitant leurs quenelles à la sauce Nantua. On ne s’attarde pas. Pluie, pluie, pluie, et le concert ne commence que dans une heure… c’est donc avec nos vêtements détrempés et le moral un peu en berne que nous regagnons nos tentes pour une bonne nuit de sommeil.
Dimanche 4 juin.
Toujours la pluie au réveil, mais pas de quoi nous refroidir – d’autant que le bulletin météo annonce des éclaircies pour la fin de matinée. Une grande sortie en perspective pour aujourd’hui : la traversée de la Falconnette (le plus gros réseau du département avec plus de 14 km de développement). Un gros petit-déjeuner au camping, et hop on se prépare à décoller, accompagnés cette fois-ci de Jean-Louis, Benjamin, Marco et Benji. Après quelques petits malentendus d’itinéraire, on se retrouve dans un chemin forestier, avec des voitures un peu partout – manifestement cette cavité a du succès auprès des congressistes. Petite marche d’approche dans les bois et les tiques et on tombe sur l’entrée qui prend la forme d’un petit abri de pierre construit pas les spéléos locaux. C’est parti : on enchaîne les premiers puits, la descente est assez fluide, jusqu’au P50 qui se termine par un pont de singe suspendu dix mètres au-dessus du vide. Quelques acrobaties plus tard, et après s’être assuré que nous allions bien en direction de l’aval, nous nous engouffrons dans la galerie dite « d’Ordonnaz ». La progression dans les méandres se fait sans trop de difficultés. Il faut dire qu’on observe de nombreuses traces de désobstruction assez musclée – les camarades qui ont ouvert le réseau on fait un sacré travail ! Pique-nique dans une petite salle argileuse – et on croise pour la première fois d’autres spéléos, qui étaient derrière nous, et qui prennent les devants (on les retrouvera un peu plus tard, à la remonté, au pied du P27 qui bouchonne). Après quelques hésitations, on débouche finalement au pied de la série de puits qui est censée nous ramener à la surface. Petite frustration de ne pas avoir pu aller voir les réseaux actifs, qui s’annoncent impressionnants, mais risqués vue la météo de ces dernières heures – mais les puits qui nous attendent sont tous magnifiquement sculptés par les eaux. On enchaîne : P15, P3, P6, P3, P5, P6, P8, avant d’arriver au pied du P27, où nous attendons quelques dizaines de minutes que le flux se fluidifie. Jean-Louis monte en tête, pour être à l’heure à Nantua où il aimerait voir un film (de 7 minutes seulement hélas !) sur les Arbailles. On le suit à bonne allure. P15, P17, P11. On s’extraie finalement du réseau par une grosse buse de métal, et on se retrouve avec des morceaux de ciel bleu au-dessus de nous. Inutile de s’attarder devant la sortie, les moustiques sont très agressifs avec nous ! Retour à la voiture, on se change, et en route pour la Congrès ! Une heure plus tard nous voilà à Nantua. Une bière bien méritée, agrémentée de quelques frites ! Et c’est déjà l’heure de se rassembler pour le repas : lean gastronomie au programme, puisque la plâtrée de tartiflette qu’on espérait tous se réduit à une petite barquette de rien de tout, à peine agrémentée de trois feuilles de salades… et nos estomacs qui sont désespérément vides… Ensuite tout s’enchaîne : un peu de rab de tartiflette quand même, un morceau de tarte aux pommes, un feu d’artifice (lean lui aussi), quelques bières et un concert au niveau de l’accueil du congrès.
Lundi 5 juin.
Le départ est fixé à 10h. Le temps de prendre un bon petit-déjeuner au camping et d’aller faire un dernier tour au salon, où les exposants commencent à ranger leur marchandise. On plie les tentes, on serre tout ça dans le coffre, et en route pour le grand Ouest – des images de galeries souterraines plein la tête et du matériel et des livres neufs plein les poches de nos sacs à dos ! Et ce trésor, déniché par Stéphane et Stéphanie : le premier bulletin du CSR-H !
Vive les congrès de la FFS !