Retour d’expérience afin de partager cette nouvelle approche du canyon.
Du 1er au 6 Février 2016, j’ai participé au SFP3 hivernale. Durant cette semaine nous avons travaillé plusieurs aspects que sont : la recherche de personne bloquée sous une avalanche, les points chauds, les Abalakov, la nature de la neige, ………… Ce fut très instructif, mais dans tous les cas une connaissance des techniques de progressions doit être bien maitrisée car le moindre incident peut prendre des proportions fâcheuses.
Ce fut une semaine fabuleuse avec des ambiances hors du commun. Les conditions hivernales nous ont permis de descendre l’intermédiaire et le finale de Tré-la-Tête (en deux cessions), la Cascades de la Belle Inconnue en gros débit et de travailler la glace dans la grotte de « la glacière du Parmelan ».
Nous étions une dizaine à faire le « viaduc » du 11 novembre pour descendre dans les Pyrénées, à Saint-Pé-de-Bigorre pour 4 jours. Avec des températures quasi estivales au début du séjour, et un énorme terrain de jeu à proximité (le massif de Saint-Pé compte plus de 1000 cavités…), les conditions étaient idéales pour nos deux activités.
Canyons parcourus: Saugué et Cassiès; Cavités: (presque) Traversée Hayau-Bouadère, Borne 109, Jacqueline et Traversée des Moustayous.
Arnaud, Yann, Gildas, Pierre du 66 que certains connaissent et moi, partons le dimanche 13 septembre de très bonne heure en direction du légendaire TESSIN Suisse et ces canyons techniques, engagés et aquatiques. Lors de notre arrivée tout se présente bien avec seulement un peu d’eau annoncé le lendemain dixit la météo local. Nous nous endormons serein dans un dortoir constitué de matelas en …..pailles. Finalement, durant la nuit nous avons subit une mini tempête interdisant la pratique du canyon pour plusieurs jours. Débit hors normes dans les canyons.
Après de nombreux palabres et de connexion internet sur les conditions météo sur les spots les plus proches, nous partons vers les alpes maritimes avec beaucoup d’envies mais également pleins de désillusions au vu du temps de préparation.
Lundi après midi, nous traversons l’Italie pour arriver dans le 06 avec un programme ambitieux. Nous logeons à Sospel afin de faire Morghé et la Maglia.
Mardi le temps est sympa et les conditions en eau sont idéales avec même un petit filet d’eau dans Morghé. La Maglia toujours aussi magique avec ses nombreux sauts et sa grotte esthétique. Nous déménageons en fin d’après midi pour nous installer à Puget Théniers.
Mercredi matin nous allons faire Chalandre et son enchainement de cascades dans la pélite rouge. Étant cinq à équiper, nous sortons du canyon de bonne heure. Cela nous permet d’enchainer avec les cascades finales de la clue d’amen. Moment de canyon fabuleux avec ses parois rouge, son eau limpide et le gros soleil qui rehaussait encore plus les couleurs.
Jeudi, direction la vallée de la Vésubie pour faire la Bollène et la Peïra. Dans le premier, nous enchainons les sauts dont certains très techniques et le fameux toboggan qui a fait la réputation de la Bollène. L’après midi monté vers la Peïra aux pas de course pour certain et proche de l’agonie pour d’autre (moi en faite……..j’suis mort) Succession de gros rappel avec manipulation de cordes. Technique, sérieux, beau et vertigineux.
Vendredi nous rangeons tout dans le chalet rapidement pour ensuite aller parcourir la Saigne de la Pare sous un ciel bleu méditerranéen. Approche tranquille, canyon très joli avec ses nombreux goures en tuf. Quelques sauts rafraichissant car il fait chaud. Le retour dont Arnaud nous en a temps parler, s’avère très vertical avec main courante en fixe bien salutaire.Un balisage récent nous évite de partir dans la pampa.
Vendredi fin d’après midi retour sur Rennes après avoir fait beaucoup de kilomètres, traversé trois pays, mais en ayant fait les plus beaux canyons des alpes maritimes en quatre jours et surtout en nous faisans oublier pour quelques temps le Tessin. Ce n’est que partie remise, i’ll be back.